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Qui était Spinoza ?

Qui était Spinoza ?Selon vous, qui était Spinoza ? Si vous ne connaissez pas Spinoza, vous allez adorer ce magnifique texte. 🙂

 

Notez, tout d’abord, que Spinoza et sa pensée nous renvoient à la Philosophie. Pour rappel, la Philosophie est une discipline qui s’intéresse à la réflexion critique sur les questions fondamentales de la vie et du monde.

 

La Philosophie valorise donc la réflexion logique, la raison, la compréhension des faits, la recherche de la vérité et la recherche du sens afin d’empêcher l’être humain d’accepter passivement des explications basées sur des passions, des croyances, des illusions, des faits empiriques, des traditions…

 

Bon… Qui était Spinoza ?

Né le 24 novembre 1632 à Amsterdam dans une famille juive d’origine portugaise qui avait fui l’inquisition, Baruch Benedictus Spinoza était un philosophe néerlandais du 17ème siècle.

 

Spinoza a mené une vie solitaire et avec peu de moyens. Pendant longtemps, il gagnait sa vie en polissant des lentilles pour les télescopes et en donnant des cours privés de Philosophie.

 

Influencé par Platon, Aristote et surtout Descartes, Spinoza était un Cartésien considéré comme l’un des plus grands philosophes de l’histoire et l’un des fondateurs du rationalisme moderne (la pensée moderne).

 

Appelée Spinozisme, la Philosophie développée par Spinoza est caractérisée par la croyance en une substance unique et infinie qui est à la fois Dieu ou la nature. Le Spinozisme traduit également une valorisation de la raison et de la compréhension de la réalité comme éléments indispensables pour atteindre la liberté et la sagesse.

 

Il est important de souligner qu’on retrouve les caractéristiques fondamentales du Spinozisme dans le principal ouvrage de Spinoza, à savoir L’Ethique (1677).

 

En effet, dans cet ouvrage, Spinoza considère que la réalité est une substance unique et infinie qu’il nomme Dieu ou Nature. Pour lui, cette substance est éternelle et indivisible. Spinoza ne croyait donc pas à l’existence d’un Dieu qui serait une personne, séparée de la réalité, mais qui agirait sur celle-ci de l’extérieur. Pour Spinoza, Dieu est la réalité elle-même et tout ce qui existe sur terre, y compris l’être humain, est une expression de ce qu’est Dieu. Rappelons en passant que cette vision du monde a été baptisée de Déterminisme spinoziste.

 

Dans L’Ethique, Spinoza valorise également une forme de liberté basée sur la raison. Pour lui, la liberté est le fait de comprendre la réalité telle qu’elle est afin de ne pas se laisser influencer par des passions, des croyances, des illusions, des faits empiriques, des traditions…

 

En effet, pour Spinoza, tout individu qui comprend la réalité peut facilement vivre en symbiose avec la nature, car il parviendra à se libérer de ses craintes et à contrôler ses désirs. C’est dans ce sens que Spinoza considère que les choses qui nous semblent mauvaises ne le sont que parce que nous ne les comprenons pas. C’est pour cela que la liberté consiste à comprendre les causes qui nous poussent à agir.

 

Sachez que la pensée de Spinoza sur la liberté l’a conduit à développer une vision de la politique centrée sur la tolérance et le vivre-ensemble malgré les différences idéologiques ou religieuses qui caractérisent chaque individu.

 

Pour Spinoza, chaque individu doit être libre de penser, d’agir et de vivre comme il le souhaite. Voilà pourquoi Spinoza s’est toujours opposé à ceux qui défendent l’obéissance aveugle et la soumission au pouvoir en place. Dans cette lignée, Spinoza considérait que la Justice doit être fondée sur l’équité et la compréhension de la vérité.

 

A ce stade de la lecture de ce magnifique texte :-), vous ressentez probablement l’importance que Spinoza accordait à la liberté, à la liberté de penser et à la nécessité de développer une vision de la vie basée sur la raison et la compréhension plutôt que sur la religion, la superstition, les émotions ou encore les passions. Il considérait, en effet, que la liberté est un état d’esprit dans lequel les êtres humains sont capables de contrôler leurs passions et leurs émotions, ce qui leur permet d’agir de manière raisonnable.

 

Rappelons en passant que son étude de la Philosophie et de la Théologie l’a poussé à développer des pensées et des opinions jugées hérétiques, raison pour laquelle, en 1656, Spinoza a été banni de la communauté juive d’Amsterdam. Oups ! 🙁

 

Cependant, bien que Spinoza ait été excommunié, vous avez certainement constaté que Spinoza n’était pas athée. En réalité, selon lui, la religion peut, certes, aider l’individu à comprendre le monde, mais la vérité ne peut être trouvée que par la raison. Pour Spinoza, la connaissance de Dieu ou de la Nature n’est donc accessible que par la raison. Eh oui, n’oubliez pas que la pensée de Spinoza est caractérisée par sa quête de la vérité à travers une compréhension rationnelle du monde.

 

Evoquons, avant de conclure, le rapport de Spinoza au Stoïcisme. Spinoza n’était pas fondamentalement stoïcien, mais sa pensée se rapprochait de la pensée stoïcienne.

 

Les Stoïciens croyaient en une force universelle qu’ils appelaient le Logos et ils considéraient que cette force était responsable de l’ordre et de l’harmonie de l’univers. Dans la même lignée, nous l’avons vu, Spinoza défendait l’existence d’une substance unique qu’il appelait Dieu ou Nature et que tout était une manifestation de Dieu.

 

Comme les Stoïciens, Spinoza considérait que la raison et la sagesse sont un moyen pour parvenir à la liberté et à la paix intérieure.

 

Toutefois, il existe des divergences entre le Stoïcisme et le Spinozisme. Pour les Stoïciens, les événements de la vie étaient déterminés par un destin divin. Ils considéraient donc que l’homme pouvait changer sa façon d’agir face aux événements, mais il ne pouvait pas les changer lui-même.

 

Or, pour Spinoza, l’homme peut, certes, comprendre les événements afin de changer sa façon d’agir sur ces derniers, mais il peut également changer les événements. Ici, on peut rappeler que Spinoza considérait que pour être heureux, il faut se libérer des passions. Cela n’implique pas une abdication du désir. Il faut tout simplement maîtriser son désir à travers la réflexion, c’est-à-dire « Bien agir (c’est-à-dire intelligemment et d’une façon autonome) et être dans la joie ».

 

En bref, il existe des pensées convergentes entre Spinoza et les Stoïciens, mais des divergences sont aussi à retenir. En réalité, la pensée de Spinoza est une sorte d’approfondissement du Stoïcisme, voire une réinterprétation.

 

Enfin, bien que controversée à son époque, retenez que la pensée de Spinoza, ses travaux sur la nature de la réalité, la relation entre corps et esprit, la liberté de penser… ont fortement marqué l’histoire de la Philosophie et ont influencé bon nombre de Philosophes modernes.

 

Retenez également qu’outre L’Ethique, Spinoza a laissé derrière lui une pluralité d’ouvrages marquants tels que Traité théologico-politique, Lettres ou encore Les Principes de la Philosophie de Descartes. Tous ces ouvrages ont été publiés après sa mort, car il n’était pas très rassuré par l’idée de faire publier ses manuscrits.

 

Spinoza est mort le 21 février 1677. 🙁 Au revoir Spinoza…

 

Voilà tout ! 🙂

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