C’est quoi la Contre-réforme ? Comment l’Eglise catholique réagit-elle face à la montée du Protestantisme au 16ème siècle ? Avouez que vous n’en savez rien 🙂
Rappelons, tout d’abord, que les critiques formulées contre l’Eglise catholique au 16ème siècle se sont traduites par la Réforme protestante et celle-ci a donné naissance à l’Eglise protestante.
Face à la Réforme protestante, l’Eglise catholique a proposé une Contre-réforme 🙂
Bon… C’est quoi la Contre-réforme ?
La Contre-réforme ou Réforme catholique désigne l’ensemble de mesures engagées par le Pape au 16ème siècle pour faire disparaître le Protestantisme.
Regardons maintenant ces mesures pontificales. Comment l’Eglise catholique réagit-elle face à la montée du Protestantisme ?
Voici les trois grandes mesures engagées par l’Eglise catholique pour arrêter la prolifération d’Eglises protestantes :
1- La création de l’Ordre des Jésuites (la Compagnie de Jésus)
En 1537, encouragé par le Pape Paul III, Ignace de Loyola (un Noble espagnol) fonde l’Ordre des Jésuites.
La mission de l’Ordre est de convertir un maximum de personnes au Catholicisme (afin d’augmenter le nombre de Catholiques) et de ramener les Protestants au Catholicisme.
En effet, l’Ordre de Jésuites est au service du Pape pour défendre la religion catholique par l’enseignement, organiser des missions d’évangélisation dans les pays lointains et aider les populations.
2- Le rétablissement de l’Inquisition
En 1542, le Pape Paul III ordonne que l’Inquisition soit rétablie. L’Inquisition désigne le Tribunal chargé de juger les hérétiques (personnes ayant des pensées ou des pratiques contraires aux principes de l’Eglise catholique).
Ainsi, des Protestants ont été condamnés au bûcher (brûlés vifs).
3- L’ouverture du Concile de Trente
Pour rappel, un Concile est une assemblée d’Evêques chrétiens qui se réunit pour prendre des décisions concernant la liturgie, la foi et une discipline commune à adopter.
Le Concile de Trente représente la véritable Contre-réforme proposée par l’Eglise catholique pour faire face à l’émergence du Protestantisme.
En effet, de 1545 à 1563, le Pape Paul III organise un Concile œcuménique dans la ville de Trente (Italie) afin de réaffirmer les grands principes du catholicisme et d’organiser une réforme interne pour répondre aux critiques des Protestants.
Voici les principales mesures prises par le Concile de trente :
– Réaffirmation de l’Aumône. Les fidèles peuvent sauver leurs âmes et accéder au Paradis par les dons d’argent à l’Eglise ou le pèlerinage. La foi n’est pas le seul moyen pour voir ses péchés pardonnés.
– Condamnation des abus du Clergé comme le non-respect du célibat ou du vœu de pauvreté.
– Création des séminaires (écoles) pour mieux former le bas Clergé (Moines et Prêtres).
– Prescription obligatoire du catéchisme aux enfants.
– Réaffirmation du latin comme langue de la messe et de la Bible.
– Les 7 sacrements et le culte des saints (et en premier lieu celui de la Vierge Marie) sont indispensables.
– Publication de l’Index en 1559. L’Index est une liste de livres hérétiques condamnés par l’Eglise catholique. Naturellement, on y trouve les écrits de Martin Luther et d’autres Humanistes comme Erasme ou encore Rabelais.
Enfin, notez que dès la fin du 16ème siècle, la Contre-réforme proposée par le Concile de Trente parvient à freiner le développement du Protestantisme (qui recule d’ailleurs dans certaines régions d’Europe). Le Catholicisme renaît et redevient la religion dominante en Europe.
Voilà tout ! 🙂
