Eh oui, quel homme politique s’est auto-désigné Premier flic de France ? Vous en avez une petite idée ? Peut-être pas 🙂
Pour rappel, en France, la désignation Premier flic de France est associée aux Ministres de l’intérieur. Cependant, saviez-vous que cette appellation existe dans le jargon politique parce qu’un Ministre de l’intérieur s’est ainsi désigné ?
Bon… Quel homme politique s’est auto-désigné Premier flic de France ?
L’homme politique qui se disait Premier flic de France est Georges Clemenceau (né le 28 septembre 1841 à Mouilleron-en-Pareds, en Vendée).
Clemenceau était de Gauche (radical-socialiste). En 1870, il est le Maire du 18ème arrondissement de Paris et devient ensuite Président du Conseil Municipal de cette ville. Attention, il n’était pas Maire de Paris. À cette époque, la ville de Paris était administrée par l’État, représenté par le Préfet de la Seine et celui-ci était assisté par un Conseil municipal.
Clemenceau a été également Député en 1871 et de 1876 à 1893, Sénateur du Var en 1902 et Ministre de l’intérieur en 1906. À cette époque, il était surnommé «le Tigre». Il réprimait d’une main de fer les grèves et les troubles à l’ordre public. C’est à ce moment qu’il se désignait lui-même Premier flic de France.
Dès le 25 octobre 1906, Clémenceau cumule son poste de Ministre de l’intérieur avec celui de Président du Conseil (l’équivalent aujourd’hui de Premier Ministre). Il a exercé cette fonction à deux reprises (de 1906 à 19009 et de 1917 à 1920).
Clemenceau plaidait pour la séparation de l’Église et de l’État et s’opposait fortement à la colonisation (il a d’ailleurs fait chuter le Gouvernement Ferry sur cette question). En outre, compte tenu de son action pendant la 1ère Guerre mondiale, il a été considéré comme le «Père de la Victoire».
Malgré sa forte popularité, faute de majorité, il a renoncé à se présenter à l’élection présidentielle de janvier 1920. Il a décidé à ce moment-là de quitter son poste de Chef du gouvernement et se retirer de la vie politique. Il décédé le 24 novembre 1929 à Paris.
Terminons ce texte par la citation la plus réaliste de Clemenceau : «On ne ment jamais autant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse» 🙂
Voilà tout ! 🙂