Selon vous, c’est quoi la gradation ? Voilà une question intéressante sur une figure de style souvent mal comprise 🙁
A titre de rappel, la gradation appartient à la catégorie des figures de styles de répétition (utilisées pour insister ou amplifier).
Bon… C’est quoi la gradation ?
Observez ces phrases…
– Si Elodie Lacommère continue à manger des tacos tous les jours, elle deviendra ronde, puis grosse et elle finira obèse.
– Marie Bouboune m’a dit que le zizi de David Lemoche était petit, microscopique, invisible !
– Marie Bouboune aimerait avoir un amoureux avec un grand zizi, un énorme zizi, un zizi gigantesque !
Alors… Que constatez-vous ?
Vous avez certainement remarqué que dans chaque phrase, on observe une progression ou une diminution par degrés successifs au niveau des mots utilisés dans un contexte donné.
Dans une progression par degrés successifs, on part du mot au sens le moins fort pour aller vers le mot au sens le plus fort.
On constate donc une progression par degrés successifs dans le choix des mots pour décrire la façon dont le corps d’Elodie Lacommère évoluera : d’abord rond, ensuite gros puis obèse.
On remarque également une progression par degrés successifs dans la façon de décrire le zizi de l’homme dont rêve Marie Bouboune : Grand – Enorme – Gigantesque.
Cependant, comme évoqué ci-dessus, la gradation peut se faire également à travers une diminution par degrés successifs. Dans ce cas, on part du mot au sens le plus fort pour aller vers le mot au sens le moins fort :
– Un zizi petit, un zizi microscopique, un zizi invisible 🙂
Du coup, c’est quoi la gradation ?
Vous l’avez compris, contrairement à l’énumération, la gradation est une figure de style qui consiste à lister plusieurs mots selon leur sens, en partant du sens le moins fort pour aller vers le sens le plus fort ou le contraire :
– Allez Bouboune… Va retrouver ton amoureux… Marche, cours, vole !
Enfin, notez que la gradation crée un rythme dans la phrase pour exprimer de l’enthousiasme ou du désespoir. En outre, la gradation finit souvent par ressembler à l’hyperbole.
Voilà tout ! 🙂
