Savez-vous Quel écrivain français se cachait sous le pseudonyme de Vernon Sullivan ? Peut-être pas 🙂
Sachez, tout d’abord, que Sullivan était un écrivain américain imaginé et monté de toutes pièces par un écrivain français 🙂
Bon… Quel écrivain français se cachait sous le pseudonyme de Vernon Sullivan ?
Avant de répondre à cette question, on peut se demander pourquoi ce célèbre écrivain français a-t-il créé Vernon Sullivan ?
En effet, l’écrivain caché derrière ce pseudonyme a eu l’idée de le créer en 1946, à une période où les thrillers américains s’arrachaient en France. Il a créé Vernon Sullivan pour américaniser ses œuvres et publier ainsi des romans noirs qui lui donneraient la notoriété qu’il enviait aux vrais écrivains américains.
Cet écrivain français ne s’est pas contenté de créer Vernon Sullivan. En réalité, il s’attribuait la traduction en français des livres écrits par Sullivan. Les livres signés Sullivan étaient donc traduits par l’écrivain français. Vous l’avez compris, l’écrivain américain et le traducteur français étaient la même personne🙂
Vernon Sullivan a donc publié des romans particulièrement différents de ceux publiés par l’écrivain français cachotier. Les livres de Sullivan ont donc une dimension policière, ils livrent des réflexions sociologiques et décrivent aisément des scènes de violence et de sexe. Du coup, ils avait fait l’objet de polémiques diverses puisque considérés comme une atteinte aux mœurs. Il est important de souligner qu’un de ces livres (J’irai cracher sur vos tombes) lui a couté une condamnation à quinze jours de prison.
À ce stade, vous savez probablement quel célèbre écrivain français se cachait sous le pseudonyme de Vernon Sullivan. Cet écrivain a écrit L’écume des jours, L’arrache-cœur, L’automne à Pékin, L’herbe rouge…
Eh oui, il s’agit de Boris Vian 🙂 Né le 10 mars 1920 à Ville-d’Avray (Île de France), Boris Vian est un écrivain français (mais aussi parolier, chanteur, critique et musicien de jazz, conférencier, acteur, peintre…) qui s’est fait remarquer par sa capacité à manier les mots de langue française et à en inventer des nouveaux.
Enfin, notez que Boris Vian est mort d’un arrêt cardiaque lors de la projection de l’adaptation cinématographique du controversé J’irai cracher sur vos tombes. Au moment de sa mort, le 23 juin 1959 à Paris, il n’avait que 39 ans 🙁
Voilà tout ! 🙂